in BW, partenaire de la campagne "Ici commence la mer"

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La campagne de sensibilisation
"Ici commence la mer.  Ne jetez rien"  est menée par la SPGE, les Organismes d'Assainissement Agréés (dont in BW pour le Brabant wallon) et les Contrats de rivières. 

Elle a pour objectif de lutter contre l'incivisme et attirer l'attention des citoyens sur les conséquences des rejets illicites de déchets et substances diverses sur le réseau d'égouttage et de collecte des eaux usées mais aussi sur le fonctionnement des stations d'épuration et, au final sur la santé des eaux de nos rivières et en bout de course, la mer. 

Certains ont tendance à jeter tout et n'importe quoi dans les éviers, les toilettes, par terre, par la fenêtre de leur voiture ou directement dans les avaloirs. 

Mégots de cigarette, déchets divers, huile de friture ou de moteurs, restes de nourriture, cotons et lingettes, sirops et médicaments ou encore résidus de peintures ou de produits toxiques, tous ces produits aboutissent à la station d'épuration perturbant leur bon fonctionnement. Quand ils ne se retrouvent pas directement dans les rivières et donc, inévitablement dans la mer et les océans ... 

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"Ici commence la mer.  Ne jetez rien" : civisme et environnement

Un slogan et une incitation visuelle : des plaques circulaires en lave émaillée sont placées sur la voie publique, aux abords des avaloirs afin de rappeler les bons gestes et éviter de jeter un quelconque déchet à travers ces grilles.

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En quoi cette campagne est-elle importante pour in BW ?

Notre équipe d’exploitation des ouvrages d’assainissement est victime au quotidien de l’incivilité et de la méconnaissance des conséquences de ces rejets illicites.

Dans le réseau de collecte

Les déchets et substances diverses rejetées dans les éviers / toilettes / avaloirs (depuis le début de la crise du COVID-19, nous y retrouvons également de plus en plus de gants et de masques !) se retrouvent dans les réseaux d’égouts. Ils s’y agglutinent, forment des amas et peuvent les obstruer. Conséquences : en cas de fortes pluies, saturation plus rapide du réseau et débordement d’eaux usées sur les voiries à partir des avaloirs ou refoulement d’eaux usées chez les particuliers (sterfput, toilettes,…).

S’ils poursuivent leur parcours, ces déchets /substances aboutissent dans les déversoirs d’orage (DO). Les DO assurent la jonction entre l’égout et le collecteur d’eaux usées. Ils jouent, en quelque sorte, le rôle de soupape de sécurité. En cas de fortes pluies, pour éviter que des quantités trop importantes d’eaux ne parviennent à la station d’épuration, ils surversent et libèrent les eaux à la rivière. Celles-ci étant fortement diluées, le phénomène n’a pas d’impact sur la santé de la rivière, sa capacité d’autoépuration suffisant à « digérer » ces rejets.

Malheureusement, il est très fréquent que les lingettes, papiers et autres déchets rejetés dans les égouts colmatent certains DO. Dans ce cas, il peut arriver que des eaux usées, insuffisamment diluées, surversent vers le cours d’eau avec, dans ce cas-ci, des conséquences sur sa bonne santé ! En cas de gros orage, les lingettes, papiers,… peuvent également terminer leur chemin dans la rivière.  C’est pourquoi notre service d’entretien des réseaux doit régulièrement décolmater certains DO.

1.jpg  Amas de lingettes dans le réseau de collecte d’eaux usées

Amas de lingettes dans le réseau de collecte d’eaux usées  

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Depuis le début de la crise sanitaire, nous y retrouvons également de nombreux masques et gants

A la station d’épuration

S’ils poursuivent encore leur parcours, les déchets / substances aboutissent finalement dans nos stations d’épuration. Conséquences : pompes de relevage bloquées, dégrilleurs colmatés mais aussi pollutions diverses !
Les stations d’épuration ne savent pas tout traiter. Certaines substances ou molécules ne peuvent être « digérées » par les équipements et process. Nous sommes régulièrement (20 à 30 fois par an) victimes de pollutions : hydrocarbures, détergents, graisses, peintures, solvants,…

Conséquences : perturbation des process (micro-organismes chargés de l’épuration biologique des eaux usées intoxiqués, moussage,…) :
-->rejet d’eaux usées insuffisamment traitées à la rivière (non conformes aux normes)
-->perturbation de l’équilibre aquatique / biodiversité
-->boues d’épuration contaminées qui ne peuvent plus être valorisées en agriculture et doivent être incinérées

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Moussages causés par des détergents à la station d’épuration de Grez-Doiceau et à la lagune de Wavre-Nord

7.jpgConséquence sur la Dyle à Grez-Doiceau

Outre l’impact environnemental, un impact financier

Cette problématique engendre des coûts importants :

  • pour le nettoyage / curage / décolmatage des égouts, déversoirs d’orage, collecteurs ;
  • dans les stations d’épuration (pour débloquer les équipements, neutraliser les pollutions – surconsommation de réactifs chimiques + détérioration des infrastructures : béton, matériel électromécanique et d’instrumentation,…);
  • pour les analyses, l’évacuation et le traitement des déchets.

-->  On parle de plusieurs millions d'euros de surcoûts par an rien qu'en Wallonie, coût qui est donc supporté par la collectivité via la facture d'eau et le Coût-Vérité-Assainissement.

Mais aussi, un impact pour la sécurité du personnel d’exploitation

La présence de substances potentiellement toxiques dans les réseaux de collecte et dans les stations d’épuration engendre des risques pour le personnel d’exploitation car nous ne savons bien souvent pas exactement à quel produit nous avons à faire ni en quelles quantités (émanations toxiques,…)